BALZAC MONSTRE DU DETAIL

Avant d’entreprendre la Comédie humaine, Balzac est l’auteur de
plusieurs essais de sciences humaines et de romans philosophiques comme la Peau de Chagrin. BIBLIOGRAPHIE BALZAC (DE) Honoré, La Comédie Humaine, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1958. BALZAC (DE) Honoré, Eugénie Grandet, Paris, Le Livre de Poche, 1981. BALZAC (DE) Honoré, Ursule Mirouët, Paris, Gallimard, 1981. GLEIZE Joëlle, « "Immenses détails". Le détail balzacien et son lecteur », in MATHIEU R. et SCHUEREWEGEN F., Balzac ou la tentation de l’impossible, SEDES, 1998. SCHOR Naomi, Lectures du détail, Paris, Nathan, 1994.
En plein romantisme, Balzac invente le réalisme. Or c’est un lieu commun de la critique de rappeler que tout réalisme est un détaillisme. Ce rapprochement se vérifie en tout cas chez Balzac. En effet, dans la grande variété de ses fonctions, le détail balzacien contribue souvent au réalisme de ses textes. Qu’est-ce qu’un détail ? Intuitivement, c’est quelque chose de petit et de futile. Il faut oublier cette définition pour bien saisir le détail balzacien. Selon le romancier, le détail est en premier lieu la partie qui renvoie au tout
Le clignement de ses yeux fait loi dans le pays. Chaque parole est analysée par les « Grassinistes » et les « Crochotins ». En montrant au lecteur l’importance du détail, Grandet donne la clef qui permet sa propre analyse, l’analyse du roman et, au-delà, l’analyse de la réalité. Les détails sont donc, le plus souvent, significatifs. On peut distinguer plusieurs souscatégorie de ce grand ensemble. En premier lieu, certains détails représentent de simples indices qui conduisent à un sens caché